Une belle réunion hier soir avec plus de 200 personnes pour faire un constat de la gestion actuelle de la ville d’Aix et envisager une autre politique à Aix.
Le constat a été unanimement partagé par les intervenants qui viennent de toutes les composantes de la gauche aixoise et de la société civile.
Aix connaît une crise majeure du logement. Et la mairie ne met pas en place une politique de lutte contre la spéculation et pour le logement social.
Alors que les outils comme une foncière solidaire municipale, un encadrement des loyers, un permis de louer, des objectifs de PLAI qui respectent la loi, une lutte contre les logements vacants, les Airbnb et les résidences secondaires sont utilisés ailleurs.
Aix connaît un étalement urbain qui détruit les terres agricoles et la nature. Une urbanisation non maîtrisée qui crée des bouchons permanents. Et la logique continue. Par exemple avec la Constance et une urbanisation anarchique sans réel réseau de transport en commun. Pourtant là aussi des mesures existent. Urbanisation des zones le long des voies ferrées. Une restructuration de la zone d’activité des Milles. L’achèvement du doublement ferré Aix Marseille. La réouverture de la gare de la Calade. La création d’un nouveau réseau de Bhns, réouverture de la ligne Aix Rognac, utilisation de la bande d’arrêt d’urgence sur la Rd 9. La mise en place d’un réseau de vélo en libre service comme dans les autres grandes villes. La création d’un véritable réseau de pistes cyclables.
Développement des transports en commun qui permettra de lutter contre les pollutions. Et de limiter les problèmes de santé. Le thème de la santé a aussi été longuement évoqué hier soir. Que ce soit la dégradation du service public ou de la fragilisation des plus précaires. Les difficultés d’alimentation des étudiants, l’insuffisance de structure d’accueil pour les sans domicile ou les carences de lutte contre les problèmes de santé mentale ont été évoqués. Et là aussi les solutions existent avec la mise en place d’expérimentation autour de la sécurité sociale alimentaire comme dans certaines mairies de gauche. De même qu’une politique plus sociale pour les étudiants avec une ouverture le soir du CROUS ou des repas gratuits et locaux. Aix doit être gérée pour les pus fragiles et précaires pas pour les intérêts de quelques rentiers.
Nous avons aussi évoqué les questions d’insécurité sur Aix avec une police municipale qui abandonne les quartiers et ne joue pas son rôle de prévention… comme le montre notre première marche sur le podium des villes cambriolées. Ont été abordées les questions de discriminations qui gangrènent notre de société. Que ce soit les violences sexistes sur lesquelles la ville pourrait mener des politiques de prévention. Ou sur différents autres groupes. Comme on peut le voir avec les musulmans aixois qui n’ont toujours aucun lieu de culte décent. Et pour lesquels il faut que la mairie cesse son hypocrisie et mette en place un bail emphytéotique pour que les fidèles créent un lieu de culte décent.
C’est aussi la question de l’éducation et de la petite enfance qui a été évoquée. Que ce soit avec les limites du périscolaire qui pourrait être réaménagé ou avec les crèches. Effectivement la privatisation des crèches avec la Dsp que nous avions contesté pose de nombreux problèmes. Comme l’illustrent les difficiles conditions de travail des salariés et la sur représentation des ménages très aisés dans les clients sélectionnés.. Ce fut un des leitmotivs hier soir la gestion Joissains est une gestion de classe qui tend à fragiliser les milieux populaires. Comme le montre la gentrification d’Encagnane où les habitants se voient déplacés et les logements détruits.
Nous avons aussi évoqué une gestion sans corruption associant les habitants. Et il y a effectivement une réorganisation de la gestion municipale à effectuer comme le montre les errements de la gestion du garage municipal.
C’est donc avec plaisir que nous avons partagé ces nombreux constats ( et j’en oublie) d’une ville d’Aix pas assez solidaire, pas assez écologique, et bien peu démocratique.
Nous avons aussi vu que des solutions plus progressistes et écologiques existent et qu’une équipe municipale renouvelée de gauche pourrait les mettre en œuvre.
Espérons que cette réunion montrant qu’il y a aujourd’hui à gauche un large consensus sur une autre vision de la ville permettra de construire une liste de large rassemblement du PS à Lfi, en passant par toutes les nuances de la gauche.
C’est selon moi la seule façon de gagner cette ville et sortir de la gestion Joissains.