Sécurité à Aix : caméra ou cohésion sociale ?
Le Figaro vient de publier le classement des villes de plus de 100 000 habitants. Aix est 1er sur le podium avec 11,46 cambriolages pour 1 000 logements. Mais à Aix-en-Provence, la municipalité semble privilégier une vision technocratique et intrusive : 12 millions d’euros vont être investis sur 4 ans pour déployer 448 caméras de surveillance, pilotées par le logiciel Biefcam. Ce dernier, qui peut utiliser l’analyse algorithmique des comportements, a pourtant été jugé illégal par le tribunal administratif de Grenoble. Malgré cette alerte, la mairie s’obstine. À nos questions en Conseil municipal, la réponse a été laconique : « aucune interdiction n’a été franchie ».
La vidéosurveillance est-elle réellement efficace ? Est-ce le meilleur usage de l’argent public ? Combien de policiers de proximité, de médiateurs, d’agents de prévention pourrait-on financer avec ces 12 millions ? Nous défendons pour Aix une politique de sécurité et de tranquillité efficace.
La réponse ne peut pas uniquement passer par la répression et le contrôle. Cela ne fera pas baisser les cambriolages. Les caméras ne remplacent ni la police de proximité, ni l’usage de moyens humains, ni le dialogue, ni la connaissance des quartiers. Une ville sûre est une ville vivante, où les acteurs sociaux, éducatifs et culturels travaillent main dans la main. Ou la prévention n’est pas abandonnée au profit de la surveillance.