Logement social : un service public sacrifié au privé
Depuis bientôt un an, la fusion entre l’office public HLM Pays d’Aix Habitat (PAH) et l’opérateur privé Famille et Provence est engagée à marche forcée. La municipalité affirme qu’elle n’a pas d’autre choix, invoquant la loi Elan, qui impose aux bailleurs sociaux de mutualiser leurs ressources s’ils gèrent moins de 12 000 logements. Pourtant, une alternative publique existait avec Habitat Marseille Provence.
Ce choix d’une fusion-absorption avec un acteur privé n’est donc pas une contrainte, mais une décision politique lourde de conséquences. Les locataires de PAH, déjà confrontés à une dégradation de l’entretien et à des hausses de charges, redoutent une privatisation qui rendrait leur logement encore plus coûteux. Les salariés, eux, s’inquiètent de la perte de leurs acquis sociaux et d’une baisse de qualité de service.
Cette inquiétude a été amplifiée par la cession récente, à bas prix, des anciens locaux de la gendarmerie de Château Double : 2,2 millions d’euros, soit 38 % en dessous de l’estimation des Domaines. Une preuve de plus que la ville brade le patrimoine public.
Nous refusons cette politique de retrait progressif de la puissance publique du secteur du logement. Les habitants ont droit à un habitat digne, accessible, bien entretenu, et géré dans une logique d’intérêt général. Nous soutenons les mobilisations des locataires et des salariés.
Le très bon article de William Allaire



