Cyril di Méo avait pris, lui hier, l’option conférence de presse. L’objet ? Rappeler l’intérêt de la primaire – bousculer les habitudes et ouvrir l’appareil politique socialiste pour donner à la gauche aixoise un leader pour la municipale – et sa conséquence plus ou moins directe, le renouvellement de la classe politique. « Quand on regarde les listes passées de la gauche aixoise, on se rend bien compte qu’elles ne sont pas à l’image de la ville, qu’elles n’ont pas toutes les couleurs de la ville », estime Cyril di Méo.
Avec vingt ans de militantisme chez les Verts puis au PS et un mandat de conseiller municipal d’opposition déjà à son actif, Di Méo n’est pas tout neuf en politique. Même si à 40 ans, il a, com- me il dit, « quasiment la moitié de l’âge de Maryse Joissains (71 ans, ndlr) ». La carte jeune n’étant pas une fin en soi et « le jeune souvent un alibi », il voulait dé- montrer, hier par la présentation d’une partie de son équipe de campagne, sa
volonté de prôner pour un renouvelle- ment et des personnes, et de leur repré- sentativité. « Voter aux primaires, c’est aussi choisir l’orientation de la composi- tion de la future liste aux municipales: aujourd’hui, elles sont essentiellement composées de réseaux de notables mais
on ne peut faire de la politique comme dans les années 60, glissait-il entre Fathia, Samad, Alexandre, Xavier ou Peter… Les gens des quartiers ne sont pas que des colleurs d’affiche que l’on remer- cie après la campagne en leur filant un boulot au service du nettoiement. Il faut
plus de jeunes actifs, de gens de quartiers sur les listes. Pas seulement parce que j’ai une passion pour la représentativité mais parce que tout simplement si dans un conseil municipal, il n’y a pas ces gens-là, certains problèmes sont complè- tement occultés ». Il y a un autre problè- me, que cette équipe-là, n’occulte pas pour le moment : c’est le manque de débat contradictoire entre les candidats. « Nous sommes prêts à confronter nos idées, nos projets, promet Di Méo. La pri- maire doit permettre de faire respirer l’appareil et la représentativité de l’opposition aixoise. Si elle ne sert pas à ça, elle n’aura servi à rien ».
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